Agay, Anthéor, le Trayas
Agay
La rade d’Agay est une vaste baie abritée, délimitée par les Pointes Longues et la Pointe de la Baumette. Le site de la station est dominé par la barre de porphyre rouge du Rastel d’Agay.
Mentionné en 730 sous le nom d’Agathon, cet ancien port romain se présente comme un hémicycle de collines élevées, protégé des rafales du mistral, où les bateaux peuvent s’amarrer en sécurité. C’est un village de pêcheurs mais aussi de terres agricoles.
La construction de la route de la Corniche inaugurée en avril 1903, permet un premier développement touristique. Agay attire ainsi une clientèle désireuse de profiter de ce cadre exceptionnel. Les hôtels et restaurants se construisent (en particulier le très bel hôtel des Roches Rouges), ainsi que des villas, sur le bord de mer et en lisière de la forêt, en contrebas des roches dentelées de l’Esterel. Agay connaît un développement économique avec l’ouverture de la gare PLM en 1926. L’Hôtel de la Baumette y est alors construit.
Les Roches Rouges
Les Villas et le train
De nombreux artistes font escale à Agay : le peintre Louis Valtat, le compositeur Vincent d’Indy, les écrivains Guy de Maupassant et Maurice Donnay, ainsi que Antoine de Saint-Exupéry, dont la sœur Gabrielle a épousé Pierre d’Agay. L’aviateur, auteur du Petit Prince épouse Consuelo Suncin en 1932 au château, où il passera son dernier Noël en 1940.
Pendant la seconde guerre mondiale, les destructions sont considérables car les Allemands y avaient installé des postes émetteurs. Des quartiers sont détruits par les bombardements de même que le château construit au milieu du XVIIe siècle par le gouverneur du port et des tours d’Agay.
Anthéor
La station d’Anthéor est une succession de calanques de la pointe de la Baumette à la pointe de l’Observatoire. Ici, les roches rouges du massif de l’Estérel donnent à la côte son aspect découpé et pittoresque. Découverte par l’auteur dramatique Eugène Brieux qui y fait construire sa villa Blanchette, cette station a longtemps souffert de l’absence d’une gare, qui ne sera construite qu’en 1932.
La Corniche d’Or
Anthéor la Corniche d’Or
La route de la corniche permet la construction des premières villas. L’hôtel de la Corniche d’Or est inauguré en 1912. Anthéor est alors décrite comme une station hivernale, encore naissante, fréquentée par des artistes, dont Marie Vuillaume de l’opéra, le peintre Gervais, Paul Bertnay, l’avocat Maurice Bernard, Gavoty.
L’élargissement de la route en 1921 permet la mise en lotissement du domaine d’Anthéor Plage par Jean Balthazard, désireux de créer une station hivernale et estivale. Durant la seconde guerre Anthéor subit de nombreux dégâts causés par les bombardements : le viaduc, mais aussi de nombreuses villas furent touchées.
Le Trayas
Situé à la limite de la ville de Théoule, à 25 kilomètres du centre de Saint-Raphaël, la création de la petite gare en 1894 permet l’arrivée de quelques touristes. L’Hôtel de la Réserve ouvre ses portes en 1890. La station connait son essor avec l’inauguration de la route de la Corniche en 1903. Sous l’impulsion de Théodore Guichard, promoteur, de jolies villas et des hôtels confortables sont construits : l’Auberge Blanche, la Pension Véronèse, la Pension de la Poste et l’Estérel Grand Hôtel. Ce dernier propose de nombreuses excursions, à pied, à dos de mulet ou en voiture dans l’Estérel, mais également en mer en « canot automobile ».
L’Estérel Grand Hotel